Statue de Vénus Aphrodite Callipygia, reproduction en porcelaine de Capodimonte d'une copie romaine de l'original grec en bronze du IIe siècle. BC, Musée Archéologique, Naples.

Vénus Aphrodite Callipygia (en grec "aux belles fesses"), déesse de la beauté, montre ses formes raffinées et parfaites doucement reproduites dans le marbre. Un idéal selon les canons de la Grèce antique.

Caractéristiques

• Matériau: Porcelaine de Capodimonte
• Dimensions: 32 x 13 x 10 cm
• Poids: 0,8 kg
• Produit en Italie 

La Vénus Callipygia du Musée Archéologique de Naples est reproduite dans cette petite statuette en porcelaine de Capodimonte, respectant précisément l'harmonie et la beauté de l'original grâce aux nouvelles technologies.

La numérisation 3D et l'impression additive permettent aux canons codifiés par Policleto de rester absolument inchangés même dans les reproductions à l'échelle grâce à la détection mathématique de la structure tridimensionnelle de la statue et à l'impression 3D.

Le nombre d'or et les règles arithmétiques précises ont permis aux sculpteurs grecs et romains de reproduire parfaitement l'harmonie du corps humain. Dans les reproductions à l'échelle réalisées à partir du XVIIIe siècle, la main des sculpteurs de l'époque est intervenue, car ils n'étaient pas toujours capables de respecter ces règles. Les statuettes qui reproduisaient le Doryphore ou d'autres chefs-d'œuvre antiques ne ressemblaient souvent que vaguement à l'œuvre originale.

Les extraordinaires découvertes archéologiques de Pompéi et d'Herculanum au XVIIIe siècle donnèrent un essor exceptionnel au goût classique et aux reproductions de chefs-d'œuvre antiques. Dans ce contexte, le roi Charles III fonda la Manufacture Royale de Capodimonte pour la production d'objets en porcelaine. D'excellents sculpteurs comme Filippo Tagliolini furent appelés pour célébrer les grandes découvertes archéologiques trouvées dans la Domus des riches Pompéiens. Les excellents objets en porcelaine de la Manufacture Royale sont devenus des souvenirs très recherchés par les élites européennes engagées dans leur Voyage en Italie. Un voyage que les riches familles nobles et bourgeoises considéraient comme essentiel pour une éducation complète des jeunes, un voyage en Italie de plusieurs mois consacré à assimiler la culture, l'art et la beauté répandus dans toute la péninsule.

Les souvenirs du XVIIIe siècle sont aujourd'hui des œuvres d'art. Les reproductions en porcelaine de Tagliolini sont conservées au Musée de Capodimonte pour leur excellente qualité artistique, indépendante de celle de l'œuvre originale.

Musée de Capodimonte

Les objets nés comme souvenirs sont aujourd'hui considérés comme des œuvres d'art, d'où une réflexion sur la reproductibilité massive de l'œuvre d'art qui ne trouve pas sa première application dans la modernité telle que la théorise Walter Benjamin.

Déjà dans l'Antiquité gréco-romaine, les œuvres d'art des grands sculpteurs étaient reproduites en série grâce à la technologie du moulage du bronze et diffusées pour être appréciées et admirées dans tout le monde antique.

Les reproductions, réalisées pour célébrer une divinité ou un empereur, sont aujourd'hui considérées comme des œuvres d'art. En effet, la valeur d'une œuvre d'art est indépendante du support qui la véhicule, qu'il s'agisse du marbre ou du bronze (ou de la porcelaine) mais réside dans l'idée que l'artiste a conçue de la divinité, de l'empereur ou de l'athlète et qui trouve sa matérialisation en sculpture. Si cette sculpture est reproduite d'innombrables fois, la grandeur de l'œuvre d'art n'en est pas réduite.

Un objet peut donc être considéré comme une œuvre d’art tant dans l’œuvre originale que dans sa reproduction.

Si aujourd'hui nous pouvons admirer l'art de Polyclète, l'idée, la vision qu'il avait de l'homme, de l'harmonie du corps humain, c'est grâce à l'une des nombreuses reproductions qui nous sont parvenues. La reproduction elle-même est une œuvre d'art.